Albert Camus
Dramaturge, essayiste, romancier français
Langues d’écriture
Français
Œuvres principales
- Révolte dans les Asturies (1936), essai de création collective
- L’Envers et l’Endroit (1937), essai
- Noces (1939), recueil de quatre essais (Noces à Tipasa, Le vent à Djémila, L’été à Alger, Le désert)
- Le Mythe de Sisyphe (1942), essai sur l’absurde
- L’Étranger (1942), roman
- Lettres à un ami allemand, chroniques initialement parues dans Combat, puis à Paris, Gallimard, 1945, puis 1948 pour la préface à l’édition italienneÉcrit de circonstance regroupant 4 lettres écrites pendant la guerre dont 3 sont publiées en revue.
- La Peste (1947), roman (Prix des Critiques en 1948)
- Actuelles I, Chroniques 1944-1948 (1950)
- L’Homme révolté (1951), essai
- Actuelles II, Chroniques 1948-1953 (1953)
- L’Été (1954), recueil de huit essais écrits entre 1939 et 1953 (Le minotaure ou la halte d’Oran, Les amandiers, Prométhée aux Enfers, Petit guide pour des villes sans passé, L’exil d’Hélène, L’énigme, Retour à Tipasa, La mer au plus près)
- La Chute (1956), roman
- L’Exil et le Royaume (Gallimard, 1957), nouvelles (La Femme adultère, Le Renégat, Les Muets, L’Hôte, Jonas, La Pierre qui pousse)
- Réflexions sur la peine capitale (1957), essais en collaboration avec Arthur Koestler et Jean Bloch-Michel, Réflexions sur la guillotine de Camus
- Actuelles III, Chroniques algériennes, 1939-1958 (1958)
Théâtre
- Caligula (première version en 1938), pièce en 4 actes
- Le Malentendu (1944), pièce en 3 actes
- L’État de siège (1948), spectacle en 3 parties
- Les Justes (1949), pièce en 5 actes
Divers
- « Métaphysique chrétienne et Néoplatonisme », mémoire de fin d’études, 1936
- « Le témoin de la liberté », Albert Camus, allocution publiée in revue La Gauche, décembre 1948
- La Dernière Fleur, de James Thurber, traduction d’Albert Camus, Paris, Gallimard, 1952
- Désert vivant, album de Walt Disney contenant un texte d’Albert Camus, Paris, Société française du livre, 1954
- Pluies de New York, impression de voyage, Paris, Gallimard, 1965
- « Discours de Suède », Paris, Gallimard, 1958 ; réédition, Paris, Gallimard, 1997 (ISBN 2-07-040121-9) Réunit le discours du 10 décembre 1957 prononcé à Stockholm et la conférence du 14 décembre 1957 « L’artiste et son temps » prononcée à l’Université d’Uppsala.
- Albert Camus, écrits libertaires (1948-1960) rassemblés et présentés par Lou Marin, Indigène éditions, 2013 (ISBN 979-10-90354-37-1)
Parutions posthumes
- Le Premier Homme, roman autobiographique inachevé d’Albert Camus, publié par sa fille en 1994 aux éditions Gallimard.
- La Postérité du soleil, photographies de Henriette Grindat. Itinéraires par René Char, Genève, Edwin Engelberts, 1965, ASIN B0014Y17RG; rééditions : Vevey, L’Aire, 1986 ; Paris, Gallimard, 2009.
- Carnets I, mai 1935-février 1942, Paris, Gallimard, 1962.
- Carnets II, janvier 1942-mars 1951, Paris, Gallimard, 1964.
- Carnets III, mars 1951-décembre 1959, Paris, Gallimard, 1989.
- Journaux de voyage, texte établi, présenté et annoté par Roger Quilliot, Paris, Gallimard, 1978.
- Les Cahiers Albert Camus, Paris, Gallimard, coll. « Blanche » et « Folio » pour tomes I et VII.
- Tome I : La Mort heureuse (1971), roman . (ISBN 2070185567)
- Tome II : Paul Viallaneix, Le premier Camus suivi de Écrits de jeunesse d’Albert Camus
- Tome III : Fragments d’un combat (1938-1940) -articles d’Alger-Républicain, mars 1978, (ISBN 2-07-029949-X)n 7
- Tome IV : Caligula, version de 1941, théâtre, La poétique du premier Caligula, Albert Camus et A. James Arnold, juin 1984, 189 pages, (ISBN 2070701832)
- Tome V : Albert Camus, œuvre fermée, œuvre ouverte ?, actes du colloque de Cerisy, Raymond Gay-Crosier et Jacqueline Lévi-Valensi, juin 1982, Gallimard, février 1985, 386 pages, (ISBN 2233001508), Présentation [archive]
- Tome VI : Albert Camus éditorialiste à L’Express (mai 1955-février 1958), Albert Camus et Paul-F. Smets, septembre 1987, (ISBN 2070708993)
- Tome VII : Le Premier Homme (Gallimard, 1994 ; publié par sa fille), roman inachevé ; (ISBN 9780783816012)
- Tome VIII : Camus à Combat, éditoriaux et articles d’Albert Camus (1944-1947), Jacqueline Lévi-Valensi, éditions Gallimard, 2003, 745 pages, (ISBN 9782070759422), Présentation [archive]
- Les Quatre Commandements du journaliste libre, manifeste censuré en 1939, publié pour la première fois par le quotidien Le Monde le 17 mars 2012, après avoir été retrouvé par Macha Séry aux Archives d’Outre-mer à Aix-en-Provence.
- L’Impromptu des philosophes (1947), pièce en un acte signée du pseudonyme d’Antoine Bailly (publiée dans Albert Camus, Œuvres complètes : Tome II (1944 – 1948), Gallimard, 2006, 1390 p. (ISBN 9782070117031)).
- Le Soir républicain, 25 novembre 1939, Éditions La guêpine, 2017, texte dans lequel l’auteur définit les règles d’un journalisme indépendant, (ISBN 978-2-9544894-6-9)
- D’un intellectuel résistant39, 1943, publié en annexe de l’ouvrage de Vincent Duclert, Camus, des pays de liberté, Stock, 2020 (ISBN 978-2234086425).
Distinctions
Mélanges Caraïbes a organisé un Colloque International du 13 au 15 novembre 2013 intitulé Albert Camus, Aimé Césaire, Poétique de la Révolte à l’Atrium, Fort-de-France pour commémorer l’année de naissance des deux auteurs. Un ouvrage collectif a été édité chez l’éditeur Hermann en 2018 sous la direction de Alexander Dickow et de Buata B. Malela.
En 2015, Camus est le 23e personnage le plus célébré au fronton des 67 000 établissements publics français : 175 écoles, collèges et lycées portent son nom.
Depuis 2018, un lycée du Caire porte le nom d’Albert Camus.
Né le 7 novembre 1913 à Mondovi (aujourd’hui Dréan), près de Bône (aujourd’hui Annaba), en Algérie, et mort le 4 janvier 1960 à Villeblevin dans un accident de voiture, dans l’Yonne en France, est un écrivain, philosophe, romancier, dramaturge, essayiste et nouvelliste français. Il est aussi journaliste militant engagé dans la Résistance française et, proche des courants libertaires, dans les combats moraux de l’après-guerre.
Son œuvre comprend des pièces de théâtre, des romans, des nouvelles, des films, des poèmes et des essais dans lesquels il développe un humanisme fondé sur la prise de conscience de l’absurde de la condition humaine mais aussi sur la révolte comme réponse à l’absurde, révolte qui conduit à l’action et donne un sens au monde et à l’existence. Il reçoit le prix Nobel de littérature en 1957.
Dans le journal Combat, il prend position aussi bien sur la question de l’indépendance de l’Algérie que sur ses rapports avec le Parti communiste algérien, qu’il quitte après un court passage de deux ans. Il proteste successivement contre les inégalités qui frappent les musulmans d’Afrique du Nord, puis contre la caricature du pied-noir exploiteur, ou prenant la défense des Espagnols exilés antifascistes, des victimes du stalinisme et des objecteurs de conscience. En marge de certains courants philosophiques, Camus est d’abord témoin de son temps et ne cesse de lutter contre les idéologies et les abstractions qui détournent de l’humain. Il est ainsi amené à s’opposer à l’existentialisme et au marxisme, sa critique du totalitarisme soviétique lui vaut les anathèmes de communistes et sa rupture avec Jean-Paul Sartre.