Jean-Marc Rosier
Écrivain, poète, éditeur, enseignant martiniquais
Langues d’écriture
Français, créole
Œuvres principales
Romans en créole
- An Lavi chimérik (Une vie chimère). Fort-de-France, Éditions Bannzil kréol matinik, 1999
- Lélékou (La confusion). Fort-de-France: K.Édision, 2003
Romans en créole (Vilarson)
- Dé chimen (Sa ou simen ou ka rékolté). Ducos, K.Éditions, 2019
- Mi nou téléspektatè ek dot nouvel, Ducos, K.Éditions, 2019
Roman
- Noirs néons. Monaco: Alphée-J.P. Bertrand, 2008.
- Les Ténèbres intérieures. Rennes: Éditions Apogée, 2014.
Théâtre
- Le nom du père ou Le colloque hasardeux, 2012
Poésie
- Urbanîle, Creil, Éditions Bernard Dumerchez, 2015
Traductions par Jean-Marc Rosier
- Lans-lan (At the Bay), par Katherine Mansfield. Fort-de-France, K. Éditions, 2006
- Gran kannal-la (Le grand fossé, Astérix) par Goscinny et Uderzo. Le Lamentin, Caraïbéditions, 2008
- Tintin ek sé Picaros-la (Tintin et les Picaros), par Hergé. Le Lamentin, Caraïbéditions, 2009
- Lazizanni, par Hergé. Le Lamentin, Caraïbéditions, 2009
- Lé prof, par Pica et Erroc. Le Lamentin, Caraïbéditions, 2009
- Noire ode, court-métrage par Patrice Le Namouric (lauréat du Prix de court, Guyane-Martinique-Guadeloupe), 2011
- « Déklarasion touliwonlatè lé dwa Lom » (La Déclaration universelle des droits de l’homme). Fort-de-France: Institut des Droits de l’Homme de la Martinique, 2012
- Kaligoula, par Albert Camus. Fort-de-France: K. Éditions, 2012.
Textes publiés dans des ouvrages collectifs
- « La vie est une femme folle » (nouvelle). Drive, l’errance ensorcelée. Gerry L’Étang, éd. Paris: HC Éditions, 2009.
- « Toussaint agonisant » (poésie). O Ayiti, Haïti O.Fort-de-France: K. Éditions, 2012.
- « Discours sur les lumières », « Moi, magma lumières ténèbres », Impromptus raisonnements » et « Arguments pour servir à l’Urbanîle ». L’incertain (Fort-de-France) 1 (janvier-juin 2013): 9-10, 77-78, 79.
- « Promenade Jacques Baumel », « Le Nom du père ou le Colloque hasardeux (extrait) » et « Impromptus raisonnements ». L’incertain2 (juillet-décembre 2013): 29, 33-50, 105-106.
- « Dans son jilbab de soleil, mon amour » (nouvelle). Première nuit, une anthologie du désir, sous la direction de Léonora Miano. Montréal: Mémoire d’encrier, 2014: 85-98
- « Wissembourg » et « Abstraction » (poésie). Borborygmes24 (2014): 25-26.
- « Wissemburg ». L’incertain3 (janvier-juin 2014): 34.
Préface
- Le Bon Dieu des Caraïbes, par Robert Piccamiglio. Préface par Jean-Marc Rosier. Cannes: Encre et lumière, 2011.
Conférences sélectionnées
- « La nouvelle fiction urbaine à la Martinique », Festival du livre de Belem (Brésil), Promolivres, 2009.
- « Pour une nouvelle littérature urbaine », Présentation de Les Villes assassines d’Alfred Alexandre, 2011.
- « Ruralité, urbanité, rurbanité fictionnelle », Conférence prononcée à Tous créole, en juillet 2012.
- Discours sur L’incertain. Domaine de Fonds Saint-Jacques, 15 mars 2014.
Sur l’œuvre de Jean-Marc Rosier
- Belrose, Maurice. « Noirs Néons ». Justice 50 (11 décembre 2008): 20.
- Chabrol, Dominique. « Une cuvée 2008 abondante et variée ». AFP, 2008.
- Guilerm, François-Xavier. « Un auteur célinien ». France-Antilles (18 novembre 2008).
- Heluin, Anaïs. « Noirs néons ou la passion de l’oxymore ». Littérature et désir dans le monde afro-caribéen, un match amoureux. Paris: Acoria éditions, 2014: 59-64.
- Koda, Maïté. « Voyage dans la nuit foyalaise ». RFO.fr, 2008.
- Moulin, Mylène. « Noir c’est noir ». Livres Hebdo (2008).
- Pattano, Luigia. « Noirs néons di Jean-Marc Rosier ». Studi francesi 160 (gennaio-aprile 2010): 211-212.
- « Prix Carbet ». Libération(16 décembre 2008).
- Renard, Thierry. « Un moment privilégié, Conversation avec Robert Piccamiglio ». Mille plaines, mille bateaux. Paris: La Passe du Vent, 2011.
Distinctions & Prix littéraires
- 1999 Prix Sonny Rupaire, pour An Lavi chimérik.
- 2008 Prix Carbet de la Caraïbe (Mention spéciale), pour Noirs néons.
- 2015 Prix Fetkann (poésie), pour Urbanîle.
Jean-Marc Rosier est né à Fort-de-France (Martinique) le 21 octobre 1976. Enfant, il se passionne pour la lecture et à 11 ans très précisément, il est pris par ce qu’il appellera plus tard « la manie, la folie, la tentation, le démon de l’écriture, je ne sais quelle force vive qui vous possède corps et conscience, vous habitue, vous habite, vous mène et malmène, et finit par coïncider tant avec l’idéal que le prosaïque de votre existence ».
Baccalauréat de Lettres/mathématiques en poche, il s’inscrit à l’Université des Antilles-Guyane (UAG-Schœlcher) où il obtient une maîtrise de Lettres modernes et parallèlement un Master de Langue et culture régionales (2000-2001), « parce qu’étant bilingue, dira-t-il, cela me paraissait naturel de me spécialiser et en français et en créole ». Lesquelles langues qu’il enseigne en lycée.
Jean-Marc Rosier est l’auteur de deux romans en créole – An Lavi chimérik et Lélékou – et de nombreuses traductions vers le créole, dont les monuments de la bande dessinée Astérix et Tinti, une nouvelle de Katherine Mansfield et une pièce d’Albert Camus.
En 2008, il publie aux Éditions Alphée-Jean-Paul Bertrand (premier texte publié dans la collection Ethiopica dirigée par Claude Ribbe), Noirs Néons, un roman au style flamboyant qui fera dire à l’écrivain et critique français Robert Piccamiglio : « Ce livre, on l’oublie pas sitôt la dernière page refermée… Et moi j’aime les livres comme ça qui continuent à vous poursuivre longtemps » et à l’écrivain syro-sénégalais Medhi Omaïs : « Noirs Néons m’a tout de suite fait penser à Selby Jr. et à Easton Ellis. C’est dire. »
Sa littérature qui pour lui est faite toute à la fois de la flamboyance carnavalesque « des Amériques » (Césaire, Glissant, Faulkner, Fuentes, Borgès, Roa Bastos, Roumain, Frankétienne, etc.) et de « l’habit à queue occidental réversible » (Céline, Gary, Camus, Zweig, etc.), aime à prendre des accents de la Nouvelle fiction telle qu’elle a été conceptualisée par Jean-Luc Moreau. Elle porte les thématiques récurrentes de l’urbanité, des déshumanisations, du temps qui passe, du vouloir-vivre et de l’ennui.
Jean-Marc Rosier est également éditeur. La maison qu’il fonde en 2003, K. Éditions, développe une ligne éditoriale généraliste et bilingue (français-créole). Par ailleurs, il est président depuis l’année 2012 de Mélanges Caraïbes, une association à visées éducatives et culturelles.
– Anaïs Stampfli